AequitaZ a accompagné pendant plusieurs mois la Croix Rouge française à définir une stratégie sur la participation des personnes accueillies. Jalila Bouzid, responsable du Département de l’action sociale a sollicité notre appui et nous raconte a posteriori les enjeux et comment y répondre.
Quel était le point de départ à la Croix Rouge française sur cette question de l’implication des personnes en précarité qui bénéficient des services tels que l’aide alimentaire, le vestiaire, l’aide aux démarches administratives…)?
En arrivant à mon poste il y a 18 mois, j’ai rapidement fait le constat qu’il y avait des pratiques très différentes dans le réseau de la Croix Rouge française en matière d’implication et participation des populations accompagnées par nos unités locales. Certaines unités étaient ouvertes pour intégrer les bénéficiaires aux équipes bénévoles et d’autres plus réticentes. Dans tous les cas, les conditions de mises en oeuvre ou d’évolution demandaient à être réfléchies.
Quels ont été les premiers pas pour ouvrir le débat ?
Le CA national avait suggéré de longue date un travail plus approfondi sur cette question. Par ailleurs, la question du pouvoir d’agir des personnes accompagnées par les dispositifs d’action sociale est importante pour moi et pour ma collègue en charge du développement de l’engagement. Nous avons donc décidé de mettre en place un groupe de travail regroupant différents acteurs de l’association pour réfléchir collectivement à ce sujet.
Pourquoi avoir fait appel à un accompagnement extérieur ?
Le sujet étant complexe, l’association très hétérogène, et le sujet éminemment politique, nous avons décidé de solliciter un accompagnement externe, afin de nous aider à objectiver la situation, et remettre nos réflexions dans un contexte plus global d’évolution de notre société, ses publics et ses acteurs. Nous nous sommes naturellement tournés vers Aequitaz, rare structure spécialisée sur l’accompagnement des associations dans le domaine. Son expérience à la fois de terrain et avec des grands réseaux associatifs, sociologiquement proche de notre association, nous a rassuré sur sa capacité à s’adapter aux réalités de la Croix Rouge française.
Que retenez-vous du chemin parcouru ?
Les sessions du groupe animée au siège par AequitaZ ainsi que la journée d’expérimentation à l’unité locale d’Orléans – qui a mobilisé des bénévoles et des bénéficiaires sur leurs regards respectifs (voir photo) – nous ont permis de mieux identifier ce vers quoi nous souhaitions emmener notre association. La route est loin d’être finie, mais la voie déjà bien tracée.
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